La Fédération des cliniques et Hôpitaux Privés de France s’estimant « rejetée et marginalisée » par le ministère de la santé a décidé trois mesures fortes. Si la première vise à attaquer les structures hospitalières pour abus de position dominante et la deuxième la tarification à l’activité, de façon récurrente, elles n’apportent rien de
nouveau sous le soleil dans la continuité de leur volonté d’imposer une idéologie libérale.

Par contre la troisième qui consiste à ne plus accueillir les étudiant-e-s en soins infirmiers pour leurs stages pratiques est une nouveauté.

La fédération SUD Santé Sociaux dénonce cet odieux chantage. La FHP ose tout, non contente d’empocher le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi, d’exploiter comme main d’œuvre bon marché les « stagiaires » dans ses établissements tout en se constituant un vivier pour l’avenir de leur institution, aujourd’hui elle exerce un chantage auprès des pouvoirs publics dans le seul but de faire fructifier les bénéfices de ses actionnaires. Ce faisant elle n’hésite pas à mettre en péril des milliers d’étudiant-e-s,pour l’obtention de leur diplôme,pour lequel ces stages sont obligatoires.

La fédération SUD Santé Sociaux considère depuis toujours qu’une activité lucrative aux appétits financiers toujours croissants est incompatible avec la notion de service public financé par l’argent de la solidarité à travers la protection sociale. En prenant cette mesure la FHP tombe le masque.

Pour la fédération SUD Santé Sociaux il ne peut y avoir d’activité privée lucrative sur le champ de la santé et du médico-social sur un financement Sécurité Sociale.

La Fédération SUD Santé Sociaux revendique un service public sanitaire et médico-social exclusivement non lucratif pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale et une réorganisation sanitaire et médico-sociale pour en finir avec cette situation intolérable.

26 février 2014